Le développement durable se définit comme un développement répondant aux besoins présents sans empêcher les générations futures de faire face aux leurs. Ce type de développement, pour être atteint, nécessite l’association équitable de trois axes. Décryptage !
L’axe économique
L’aspect économique est celui ayant rapport à l’efficacité, la performance et la prospérité. Pour beaucoup, il est considéré à tort ou à raison comme le plus important pour le développement durable. Il met en exergue la capacité d’une société ou d’une entreprise, à satisfaire les besoins existants.
Cependant, l’un des principes fondamentaux du développement durable sur le plan économique consiste à satisfaire les besoins du moment de façon raisonnée. En effet, en termes de développement durable, il faut rechercher un certain équilibre. Sur le plan économique, il faut assurer les charges existantes sans mettre en péril celles qui adviendraient dans le futur. Une économie qui sacrifie les générations futures ne peut alors être considérée comme participant à un quelconque développement durable. Autrement dit, l’exploitation des potentialités économiques disponibles ne doit pas être faite en sacrifiant la structure économique future.
Par ailleurs, le développement durable étant un concept prônant l’équilibre, la restriction de l’axe économique ne peut avoir uniquement rapport à celui-ci. En effet, une croissance économique sacrifiant la santé des populations aussi bien actuelles que futures ne doit pas être encouragée.
L’axe environnemental
L’axe environnemental est le pilier par lequel la notion de développement durable a vu le jour. En effet, entre les années 1970 et 1980, des parutions scientifiques ont commencé à remettre en cause les modèles de développement. Ils mettaient en exergue, une course infinie vers le développement économique dans un monde où les ressources qui le permettaient étaient limitées.
En résumé, ces scientifiques ont tôt fait de comprendre que le modèle économique de l’époque n’était pas viable. Il était impossible de continuer à exploiter les ressources disponibles comme cela était le cas. D’une part, elles finiraient par s’épuiser pendant que le monde en serait encore plus dépendant. D’autre part, la surexploitation conduirait sans aucun doute le monde à sa perte. C’est l’urgence d’apporter une solution optimale à la situation qui a conduit à l’avènement du terme « Développement durable ».
Aujourd’hui, l’axe environnemental du développement durable est encore plus d’actualité, car les effets du changement climatique se font ressentir de plus en plus. C’est également l’axe le plus complexe. En effet, si les autres axes dépendent grandement des dirigeants, l’axe environnemental dépend de tout un chacun. De plus, il est celui dont les conséquences sont quasiment irréversibles et peuvent à terme détruire la planète.
L’aspect environnemental du développement durable repose essentiellement sur les principes suivants :
- Mesurer l’impact de chaque activité humaine sur l’environnement.
- Diminuer de façon progressive mais conséquente les émissions liées au gaz à effets de serre.
- Gérer de façon beaucoup plus rationnelle les ressources naturelles restantes.
Par ailleurs, il faudra que chacun à son échelle, y contribue en menant de petites activités simples comme le reboisement, le tri des déchets, etc.
L’axe social
Encore appelé « Équité sociale », l’axe social ne faisait pas partie au début des composantes du concept de développement durable. Le critère d’équité social n’a fait son apparition qu’en 1992 à la faveur du sommet de la Terre des nations unies de cette année-là. Au cours du sommet, l’ensemble des participants a jugé qu’il ne pouvait y avoir de développement durable sans une certaine équité sociale. L’axe social se fonde sur trois principes.
L’inclusion
L’inclusion suppose une lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes. Elles ne doivent être ni raciales, ni religieuses, ni liées au genre, etc. L’inclusion sous-entend également la réintégration des ex-détenus et autres couches marginalisées. En résumé, aucun individu ne doit être exclu de la société tant qu’il est en phase avec les règles.
La solidarité
La solidarité, c’est tendre la main à ceux qui en ont besoin. C’est lutter pour des salaires justes, des infrastructures sociales de qualité, etc. C’est aussi opter pour l’économie de proximité.
Le bien-être des parties prenantes
Ce critère prône le bien-être des parties prenantes à chaque situation. Dans un contrat de travail par exemple, il faut que l’employeur fournisse des conditions de travail optimales et un salaire juste au salarié. Ce dernier à son tour devra produire un travail de qualité. Le bien-être sous-entend aussi la construction de bâtiments aussi bien accessibles aux personnes physiquement aptes que celles à mobilité réduite. Le bien-être de l’autre doit primer lors de toute interaction.